Lettre d'Antoine à son épouse Magdeleine, 28 février 1812
Expedié depuis : Grenoble
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Je m'abusais, ma chère amie , presqu'autant que ma pauvre mère , hier à neuf heures du soir on m'apporta comme à l'ordinaire auprès d'elle, une petite table et du dessert ; je causais avec elle en prenant mon petit repas, elle était assez gaie ; elle me fit sonner ses domestiques pour aller dans la petite chambre de Marie où était sa garde-robe ; elle revint en me disant qu'elle avait fait une course inutile, elle m'engagea à continuer mon petit souper, je lui dis que j'avais fini, on l'assit sur son fauteuil jeta la tête en arrière, je m'approchai d'elle pour la soutenir, elle n'était plus.
Mlle de Cury et Mad. Dubois sont auprès de moi, ne sois point en peine de ma santé, en ne mangeant pas je n'ai rien à craindre. Mon fils mettra dans le mauvais portefeuille qui est dans mon cabinet tous les papiers qui peuvent être utiles, même les états de ce que ma mère m'avait rendu avec les quittances qu'elle m'avait faites à cet égard, mon contrat de mariage, le traité avec Besson , etc. etc. … enfin tout ce qui peut avoir rapport à nos arrangements mais je te prie de garder et de ne point m'envoyer le traité fait avec ma mère, si j'en ai besoin je le trouverai dans ses papiers, mais j'ai des raisons pour que tu le gardes et qu'il ne soit point en mon pouvoir.
J'attends M. Angles
on ne sait
où il est lorsque tu recevras cette lettre, tu sauras déjà l'événement parce que je vais
t'écrire par le conducteur de la voiture, de manière à ce que James
puisse partir par la voiture de demain, si
Honoré
veut l'accompagner ce sera pour
moi un