Lettre d'Antoine à son épouse Magdeleine, 7 février 1810

Expéditeur : Antoine Morand
Expedié depuis : Paris

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Transcription

A madame Morand de Jouffrey rue Saint-Dominique à Lyon.
Du mercredi 7 février à huit heures du matin

Je viens de réveiller le chevalier Sain Renfret [...] [ il n'est plus question du moine ni du minou ] nous faisons du moins nos efforts pour nous corriger de nos anciennes habitudes ; il va sortir et je continue de causer avec toi avant d'en faire autant.

Je t'avais annoncé que nous étions invités à bien des dîners dimanche, nous dînâmes chez Paulin … il nous reçut avec le ton de l'amitié et en famille nous n'étions pas plus de quatorze à table, lundi nous avons dîné chez le cardinal où étaient tous les Lyonnais, aujourd'hui nous dînons chez le ministre de l'intérieur , je tâcherai bien d'obtenir de lui un moment pour le voir avant mon départ mais j'ignore si j'y réussirai car tout cela devient aussi difficile pour moi que pour tout autres.

Partout je rencontre ce M. de Laurencin qui me fait ta mine et qui paraît avoir ici beaucoup de connaissances et d'avantages, il profitera de la députation de dimanche pour remettre un mémoire à l'empereur. … … entre nous seulement.

[...]

Je t'embrasse de tout mon cœur, rends le de ma part à nos chères filles ! je suis encore plus triste loin de toi que lorsque l'un pour l'autre et par ce qui nous entoure nous cherchons à maîtriser notre douleur. Mais ma chère amie , ne perdons pas la tête, il nous reste bien des devoirs à remplir, adieu mon excellente amie , j'attends une lettre aujourd'hui il serait cruel de n'en pas recevoir.


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