Lettre d'Olympe de Besson à sa tante Magdeleine, 19 juillet 1807
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Quoique j'aie chargé mon oncle
de vous témoigner toute la
part que je prends à vos peines et malgré ma crainte de la (sic) augmenter en vous en
entretenant, je ne peux m'empêcher de venir moi-même vous témoigner tout
l'intérêt que j'y prends, étant moi-même vivement affectée. Je n'ai pu me
décider plus tôt à vous écrire, vous savez que je l'aimais tendrement. Mais bonne tante
je ne veux renouveler la plaie de
votre cœur. Tout ce que je peux vous dire c'est que je vous plains bien. Oui vous
êtes bien à plaindre. Toute la consolation qu'on peut vous donner c'est celle
que vous m'avez donnée vous-même, la volonté de Dieu, notre religion, la
résignation à la sainte volonté de celui qui permet tout. Ah ! C'est la seule
consolation qu'on puisse avoir dans le grand chagrin. Il n'y en a point
d'autres. Je l'ai éprouvé moi-même et je l'éprouve encore. Je sens encore
bien plus votre malheur bonne tatan
y ayant
passé moi-même d'une manière terrible. Après eux nous sommes tous dans
l'affliction nous nous aimerons encore davantage. Il semble que
Je vous prie d'embrasser pour moi mon oncle , la bonne Léo et les bons cousins.