Lettre d'Antoinette à sa belle-fille Magdeleine, 8 juillet 1807
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J'ai recours à vous, ma
chère fille
, pour me tirer de l'affreuse inquiétude où nous jette votre
silence sur l'arrivée de mon
fils
, chaque jour depuis plus de dix, nous en attendons vraiment la nouvelle ; M.
Dubois
J'embrasse bien tendrement tous mes enfants à l'exception de mon fils . Je suis trop fâchée contre lui, pourquoi un mépris de mes prières, de ses promesses, négliger de me donner de ses nouvelles avant son départ de Paris. Il devait bien penser qu'arrivé chez lui, les embrassements de sa femme, de ses enfants, de ses amis, et ses affaires, lui feraient oublier sa mère et retomber dans son péché d'habitude. Vous êtes mère et bonne mère. Jugez combien mon cœur est affecté. [...]