Lettre d'Antoine à son épouse Magdeleine, 6 juin 1807

Expéditeur : Antoine Morand
Expedié depuis : Paris

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Transcription

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Paris, le 6 juin samedi

Affaire encore renvoyée par M. de Montolivet au ministre ; doit arriver au Conseil d'état le jour même.

[...] je reçois au moment une lettre de ma mère elle me parle entrautres (sic) choses d'augmenter le mois que je donne à mon fils je voudrais bien qu'elle me laissa faire mes volontés ; je sais très bien que James ne m'aura jamais moins coûté, mais c'est pour cette raison qu'il ne faut pas qu'il s'accoutume à trop avoir pour ses menus plaisirs puisqu'ensuite les dépenses nécessaires forceront à restreindre celles qui ne sont qu'agréables. Mon intention est de payer cette année ce qui excède ses petites dépenses et quand il retournera à Grenoble, de faire une augmentation ; au reste, je répondrai à ma mère à cet égard. Je crains toujours qu'avec tout son esprit elle fasse des maladresses vis-à-vis de James mais il ne doute pas de notre tendre attachement et tout cela ne peut être dangereux. [...]

Évoque le paquet de Mme Le beau, donne des conseils pour les jeunes plans et les graines de platane ; Antoine n'est « pas fort heureux » de ses semés. Sa santé qui s'améliore et il est « porteur d'un visage avec lequel on ne peut se dire malade sans donner envie de rire ».

[...] Embrasse bien mes enfants, j'attends avec impatience de pouvoir être de la partie ; je suis entre nous un peu fâché que Albine n'ait pas essayé de m'écrire quatre lignes, cela m'aurait fait et j'aime à croire qu'elle en a la force, mais n'en parle pas parce que d'ailleurs cela ne me ferait plus le même plaisir. [...]

Je t'embrasse de tout mon cœur et commence bien à m'ennuyer d'être obligé de t'écrire. Dis à Honoré que je n'oublie pas que je lui dois une réponse et charge-le de ma part de baiser les mains à ma petite Azélie , je n'ose baiser son joli petit visage.


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