Lettre d'Antoine à son épouse Magdeleine, 6 juin 1807
Expedié depuis : Paris
Facsimilés
Si le zoom ne fonctionne pas sur votre navigateur : cliquer sur l'imageTranscription
[...] je reçois au moment une lettre de ma mère elle me parle entrautres (sic) choses d'augmenter le mois que je donne à mon fils je voudrais bien qu'elle me laissa faire mes volontés ; je sais très bien que James ne m'aura jamais moins coûté, mais c'est pour cette raison qu'il ne faut pas qu'il s'accoutume à trop avoir pour ses menus plaisirs puisqu'ensuite les dépenses nécessaires forceront à restreindre celles qui ne sont qu'agréables. Mon intention est de payer cette année ce qui excède ses petites dépenses et quand il retournera à Grenoble, de faire une augmentation ; au reste, je répondrai à ma mère à cet égard. Je crains toujours qu'avec tout son esprit elle fasse des maladresses vis-à-vis de James mais il ne doute pas de notre tendre attachement et tout cela ne peut être dangereux. [...]
[...] Embrasse bien mes enfants, j'attends avec impatience de pouvoir être de la partie ; je suis entre nous un peu fâché que Albine n'ait pas essayé de m'écrire quatre lignes, cela m'aurait fait et j'aime à croire qu'elle en a la force, mais n'en parle pas parce que d'ailleurs cela ne me ferait plus le même plaisir. [...]
Je t'embrasse de tout mon cœur et commence bien à m'ennuyer d'être obligé de t'écrire. Dis à Honoré que je n'oublie pas que je lui dois une réponse et charge-le de ma part de baiser les mains à ma petite Azélie , je n'ose baiser son joli petit visage.