Lettre d'Antoine à son épouse Magdeleine, 27 décembre 1804
Expedié depuis : Paris
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Transcription
[...] Je vois qu'Albine
a commencé à danser et suis toujours bien aise de la voir se livrer à
un plaisir qui est bien de son âge, je suis cependant fâché que tu n'aies pas cru que la
perte qu'elle venait de faire d'un aussi
Je suis bien fâché que Vitet ne s'occupe pas de la consultation et je suis fâché que tu lui aies parlé que je m'occupasse de consulter à Paris, je ne le lui avais jamais dit aussi formellement et je crains bien que la petite.. ou la crainte de voir peut-être son avis se trouver différent de celui de jurisconsultes de la capitale, ne l'empêchât de le donner par écrit et motivé ; tâche de réparer cela en lui disant que je te mande que j'espère de son amitié qu'il se sera occupé de l'examen de notre affaire et de décider la marche que nous devons suivre et que je ne compte sur tout pour me déterminer, que sur ses lumières. Qu'il faut enfin prendre un parti pour finir cette malheureuse affaire et que ce sera d'après l'avis de M. Vitet que je dirigerai absolument ma conduite… [...] En vérité je crois que je vais oublier que c'est une lettre de jour de l'an que j'écris et la terminer en mari, c'est-à-dire en grondant, je ne crois pas cependant que ce soit mon usage, car je ne crois pas avoir jamais été fâché assez longtemps contre ma bonne amie pour l'avoir grondée par écrit, nos petites querelles sont bientôt terminées, elle sont l'effet ordinairement d'une vivacité que je me reproche tout de suite après mais partant de la tête et non du cœur où tu règnes. Embrasse plus tendrement encore qu'à l'ordinaire nos enfants et compte sur l'invariable attachement de leur père .