Lettre d'Antoine à son épouse Magdeleine, 22 juin 1801

Expéditeur : Antoine Morand
Expedié depuis : Paris

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Transcription

Adresse ?
Paris, le 3 messidor an 9 de la république, lundi

Par ta dernière lettre, ma bonne amie , je vois que tu es un peu en peine de mon silence et comme ma lettre du 24 fut portée un peu tard à la poste je crains bien que tu n'aies été chez M. sans recevoir de lettres auparavant ; le lendemain tu en auras reçu deux à la fois des 24 et 25. Mon intention est bien ma bonne amie d'être fort exact dans notre correspondance mais quelques fois tout cela ne s'arrange pas de manière à ce que nos lettres soient bien régulièrement écrites au bout de tel nombre de jours, quelques fois elles se rapprochent beaucoup et d'autres fois s'éloignent un peu plus, au reste je désire bien n'être plus exposé à cet inconvénient et me priverai avec grand plaisir de celui de t'écrire quand je pourrai en retrouver de plus vifs et plus de mon goût. [...]

Je suis bien persuadé que c'est de bonne foi que madame la petite est ennuyée de tout cela, l'ambition ne la tourmente point, mais bien le bonheur de vivre tranquille et comme il est plus agréable et plus sûr pour moi de suivre la femme que le mari , je pense comme elle est comme minette et ne veux pas décidément m'embarquer dans une nouvelle carrière qui me donnerait des désagréments ; je me bornerai à réclamer une place à laquelle j'ai des droits ; s'il vient à en vaquer une et si cela n'arrive pas je m'en consolerai en vivant tranquillement au sein de ma famille et en arrangeant le moins mal possible nos affaires particulières. Si je peux faire quelque chose pour titi , je ferai agir M. de Gerando et Camille Jourdan . [...]


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