Lettre d'Antoine à sa mère Antoinette, 28 mai (1801 ?)

Expéditeur : Antoine Morand
Expedié depuis : Paris

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Archives municipales de Lyon, fonds Morand, FRAC069123_14II_35_2_1801_05_28_1.jpg
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Transcription

A Madame Morand rue Brocherie à Grenoble
Paris, jeudi 28 mai (8 prairial)

[...] Je vous plains beaucoup d'être environnée d'ouvriers et je sens que c'est surtout dans ce moment que votre petit-fils doit vous embarrasser beaucoup, je vois cependant avec plaisir que vous êtes contente de sa conduite et de son travail, il faut bien qu'il en prenne l'habitude car ce n'est qu'en s'occupant sans cesse qu'on peut se mettre en état de parvenir maintenant, on ne peut se faire une idée de la manière dont on travaille ici, car dans cette grande ville qui est bien déserte maintenant on trouve ou des gens qui ne font que tuer le temps et n'avoir que l'air de s'amuser ou d'autres qui se livrent avec une continuelle application à un travail de tous les moments, ceux-là quand ils se livrent à quelques instants de délassement sont réellement heureux et j'aime à penser que c'est la route que fils pour mériter la considération et parvenir au bonheur qu'on peut espérer dans ce monde.

J'ai été voir M. de Morard de Galles qui m'a bien reçu. [...] je ne vous parle pas de ma santé, elle n'est pas mauvaise mais je suis trop tourmenté au moral et trop fatigué d'être absolument seul pour me trouver dans un état satisfaisant. [...] agréez ma chère maman l'assurance d'un attachement inaltérable et plus tendre encore que respectueux.


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