Je t'envoie ma chère amie une note à communiquer à M. Charal et à M. Girardon , je te conseille d'y aller d'abord avec M. Rigollet qui les connaît tous les deux et qui m'a promis de t'accompagner pour cet article. Tu pourrais ensuite si l'on prend des arrangements prier Gouret d'y présider.

Tu leur communiqueras ma note telle qu'elle est si tu la trouves à peu près lisible et ensuite, si tel était l'avis de M. Gouret on la mettrait au net et au-dessous quelques intéressés des autres ponts pourraient s'engager dans le cas déterminé, à contribuer dans la proportion qui serait fixée. Je propose la quotité de l'impôt de cette année comme juste, cependant il est bien fort pour nous et il faut au moins dans ce cas que les autres soient bien vrais sur leurs cotes, je parle telles qu'elles ont été ouvertes. Le pont de la Maladière n'en paye pas encore, et quoiqu'il soit bien sûr qu'il serait ensuite imposé comme les autres et que par conséquent les constructeurs soient bien intéressés à la décision que je sollicite, je ne sais s'il convient de leur parler de cet objet. Ne le fais au reste que d'après l'avis des intéressés que tu auras vus, je veux dire M. Chazal et Girardon , le premier décidera à qui il en parlera de ses associés avant de déterminer la chose, et le second décidera tout seul. [...]

D'autres développements sur les ponts.

[...] je ne me porte cependant point mal et te prie d'être bien tranquille à cet égard comme sur tout autre car à coup sûr il me serait impossible de te tromper et je mérite la même confiance que j'ai en ma bonne amie . [...]

Tu ne te plaindras pas que je ne te fasse pas agir, voilà bien assez de commissions que je te donne [...]