Lettre d'Antoine à son épouse Magdeleine, 18 mars 1801
Expedié depuis : Paris
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Je ne veux pas, ma chère
amie
, cacheter ce gros paquet sans y mettre un mot pour toi ; tu verras avec
M. Tisseur
ce que tu feras pour en donner
connaissance aux intéressés, je crois que pour n'y pas mettre trop d'importance et ne
pas avoir l'air de tenir une assemblée chez toi, ce qui sera le plus convenable est de
faire dire particulièrement aux deux
Ce soir je comptais aller chez la belle mad. Récamier passer quelques heures, mais je n'étais pas en état présentable, j'ai depuis deux jours une incommodité fort ennuyeuse, je ne sais si c'est l'effet un peu tardif des eaux de Paris, au reste cela n'est pas dangereux et ne peut au contraire me faire que du bien si cela ne dure pas trop longtemps. Adieu ma bonne amie , tout cela ne va pas trop vite et cependant je ne m'occupe que de cette seule affaire, je n'ai rien fait sur tout le reste, que de ne pas laisser échapper l'occasion de faire des connaissances qui puissent être utiles dans d'autres circonstances. J'embrasse les grands et la petite. Dis mille choses pour moi à Mme Sain , sans elle c'est-à-dire si je n'avais le bonheur de la connaître, je trouverais bien jolie une dame que je vois assez souvent, Mad de et M. Corval . [...]