Lettre d'Antoine à son épouse Magdeleine, Non datée, mais en raison de la numérotation, juste après le 18 mars
Expedié depuis : Paris
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[...] tout le monde porte ici du rouge je ne l'aime guère si ce n'est aux petits enfants ; un gilet pour James et six têtes pour exercer mon fils et ma fille si celle-ci ne trouve pas cela trop aisé pour elle. [...]
J'ai voulu faire l'économie d'une enveloppe mais je n'ai pas pu plier la lettre et je me
repens maintenant d'avoir tant barbouillé les marges de ma dernière feuille. Je te
disais qu'une de ces chansons m'a paru singulière et que tu feras bien de la
retrancher ou au moins de ne pas laisser chanter tous les couplets à ta fille. Je ne
comptais point lui envoyer de la musique pour tant d'argent, et il est inutile de
parler de tout cela, mais c'est qu'il m'avait tant vanté l'oratorio
dayden (sic) arrangé pour le piano par
Tebelt que je m'étais décidé à en faire les frais. J'ai été
ensuite bien attrapé de voir que ce n'était qu'un volume de chants, chœurs, duo,
quatuors et morceaux de
Si ton mouchoir tout blanc ne te fait pas plaisir tu en feras des reproches à Mad. de Quinson qui l'a préféré, si le beau temps n'allait pas arriver je t'aurais envoyé un châle en laine, c'est très à la mode et pour 40 louis on en a un passable ; ils viennent (dit-on) de cachemire. Adieu donc, je vais me coucher mais c'est bien mal à vous de ne pas m'avoir écrit.