Lettre d'Antoine à sa mère Antoinette, 15 septembre 1798
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Demain de très bonne heure, chère Maman , votre fille adoptive part pour Grenoble et je ne veux pas qu'elle vous embrasse sans avoir ensuite à vous remettre une lettre de moi. C'est une bien aimable femme dont les qualités essentielles font en même temps une femme très estimable, de manière qu'elle ne peut qu'être aimée de tous ceux qui la connaissent et plaire également aux sages et à ceux qui ne le sont pas.
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James a bien de la peine à s'accoutumer en pension, il fait un peu le malade comme son père faisait à l'oratoire pour revenir dans la maison paternelle, la mère fait aussi un peu l'enfant cependant j'espère que notre volonté bien déterminée à notre égard lui fera faire de nécessité vertu. Il se porte au reste assez bien et doit venir à Machy samedi avec nous pour retourner lundi dans la pension. Il passera avec nous quinze jours pendant le temps des vendanges.
Adieu ma chère maman , je vous embrasse de tout mon cœur, nous aurons bien parlé de vous avec Rieussec , à ce qu'il m'a dit vous êtes plus tranquille à Grenoble il faut bien que cette idée me console d'une privation à laquelle je ne devais pas m'attendre.
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