Lettre d'Antoine à son épouse Magdeleine, Non datée, brumaire 1796 ? Probablement entre 1794 et 1799

Expéditeur : Antoine Morand
Expedié depuis : Lieu d’expédition inconnu

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Transcription

A la citoyenne morand Jouffrey à Machy
Vendredi matin à onze heures

Je ne répondrai pas ma tendre amie à toutes tes plaisanteries, le langage du cœur est le seul (je l'espère), que nous puissions employer entre nous et nous ne gagnerions pas à y substituer celui de l'esprit ; l'un tient au sentiment et est toujours tendre et attachant ; l'autre est facilement aigri par l'amour-propre naturel à tout être pensant et malheur au ménage qui renonce au premier pour employer le second.

Je vais au département ; un grand coquin a été hier assassiné dans les salles de l'hôpital où il était malade, plusieurs personnes qui étaient dans cette salle ont été arrêtées, on aime à croire cependant qu'elles ne sont pour rien dans cette affaire, mais cela inquiète les bons citoyens qui craignent qu'on ne cherche toujours à exciter le gouvernement contre notre malheureuse cité.


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