Lettre d'Antoine à son épouse Magdeleine, Non daté, probablement novembre 1796 ou après

Expéditeur : Antoine Morand
Expedié depuis : Lieu d'expédition inconnu

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Transcription

A la citoyenne Morand Jouffrey à Machy
Mercredi matin à 9h.

[...] je t'écris ces deux mots pour te souhaiter le bon jour et te renouveler les assurances de mon tendre attachement, de l'ennui que j'éprouve loin de toi et de l'impatience avec laquelle j'attends toujours notre réunion. [...]

J'embrasse mes enfants et leur bonne mère je ne peux trouver de bonheur que dans la certitude de son tendre attachement, il m'est d'autant plus nécessaire que je ne peux attendre que des chagrins de la part de ceux dont la tendresse commandée par les liens du sang est devenue tout-à-fait muette et ne paraît remplacée que par le désir de me faire une mauvaise réputation ou de m'engager à des choses nuisibles aux intérêts de mes enfants.

Tu sais au reste que je vois en noir quand je suis loin de toi et que tu peux seule ramener pour moi la couleur de rose.

Il faut quitter cette charmante couleur pour aller entendre parler de vols, d'assassinats, voir les scélérats échapper à des supplices justement mérités et d'honnêtes gens rester encore sans la hache qui a frappé ce que nous avions de plus cher.

Adieu ma tendre amie .


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