Lettre d'Antoine à son épouse Magdeleine, 24 juin 1794
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[...] Il me paraît que nos affaires sont à peu près terminées, je le souhaite bien pour que tu puisses jouir de quelque tranquillité, t'occuper de l'éducation de nos petits marmots et respirer avec eux le bon air de la campagne.
L'instant viendra, où nos ennemis vaincus de toute part nous demanderont la paix, alors la République n'aura pas besoin de mes faibles services et je m'empresserai d'aller partager les vrais jouissances du paisible cultivateur. [...]
[...] un peu plus ou un peu moins de fortune ne fait pas le bonheur, mais l'amitié des braves gens fait la félicité des bons citoyens et si nous parvenons à la mériter, si nous apprenons à nos enfants à s'en rendre dignes un jour nous leur laisserons le plus précieux héritage. [...]
Ce que tu me dis de ton fils et de la bonté de son cœur, me fait grand plaisir, mais ma chère amie , je ne saurais trop te répéter qu'il est très important de ne le pas gâter, de chercher à fortifier sa santé, à accoutumer de bonne heure son corps à la fatigue, enfin de lui donner une éducation républicaine et sévère qui le mette dans le genre auquel il sera le plus propre.
Embrasse bien ma chère Albine , ou je me trompe fort ou elle aura le courage, le cœur et les vertus de sa mère . [...]
Je suis pour la vie ton tendre et ton ami . Morand