Lettre d'Antoine à son épouse Magdeleine, 27 mars 1812

Expéditeur : Antoine Morand
Expedié depuis : Lyon

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Transcription

Sans adresse
Lyon, le 27 mars à dix heures

Sans adresse. Je ne sais pas par quel moyen il envoie ses lettres : sans doute dans ces fameuses « boîtes » qu'il remet à un conducteur de voiture, en échange d'une promesse d'étrennes plus ou moins fortes, comme il le dit dans l'une de ses lettres à Magdeleine.

La médecine de Grenoble vaut beaucoup mieux que celle de Lyon. Les espère dans les premiers jours de la semaine suivante, ne seront pas à Lyon ;

[...] ... en vérité il m'en coûte bien de vivre ainsi séparé de toi surtout lorsque les circonstances me mettent plus que jamais dans le cas de tenir beaucoup à être entouré de ceux qui me sont chers. Quand je saurai le jour de ton arrivée, je m'arrangerai pour que Jean soit à Lyon et de manière aussi à pouvoir venir te faire une visite, mais il est impossible que je n'aille pas lundi soir coucher à Machy et y passer la fin de la semaine. [...]

Honoré commence à faire lire Azélie « qui maintenant y prend plaisir ».

[...] ps. Je déplie ma lettre et tu n'échapperas pas à l'enveloppe, pour te parler de Bellecour ; il faut bien que ce soit toi qui viennes ici pour que tout cela s'arrange ; je n'y entends rien, il n'y a rien à faire avec M. Signoret ce qui me fâche d'autant plus que Madame en paraît bien fâchée, il se présente un bon locataire mais il veut de grands changements et ranger cet appartement comme celui de M. Chippier, le tout à nos frais, et il lui faut le bûcher, quelqu'un se présente pour le 4ème il faut que j'achète les abats-jours et autres petits articles, je dois aller demain matin à la maison avec les preneurs et M. Hubert  ; il faut bien faire quelques frais plutôt que de ne pas louer. James parlera à M. Vincent ; je ne sais si les Dlles Charles percheront au troisième mais il leur faudrait le bûcher, enfin je ne négligerai pas cette affaire importante pour nous tous, car l'emploi de ces revenus est très fort de notre goût, il faut convenir que dans ce moment nous avons de furieux ménages et en tous endroits. 


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