Lettre d'Antoine à son épouse Magdeleine, 2 janvier 1808

Expéditeur : Antoine Morand
Expedié depuis : Lyon

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Transcription

A Madame Morand de Jouffrey chez madame Morand rue Brocherie à Grenoble
Lyon samedi 2 janvier à 9h du soir

Je ne parle pas de ta longue lettre, je l'ai relue plusieurs fois mais n'en ai pas été content ; tu consens à me laisser Machy parce que dis-tu j'en ai le pouvoir, mais en même temps tu m'annonces qu'il est impossible que tu y habites, tu parles d'une maison près de la ville un peu considérable et puis un appartement et comme ton ne peut s'arranger avec mon défaut de moyens et que je les aurais même il ne serait pas de mon goût d'avoir trois ménages et de m'arranger de manière à n'être jamais avec toi ou du moins très peu, je t'avoue que jamais tu ne m'as plus fait sentir qu'il fallait y renoncer qu'au moment où tu me disais que je le garderais ; sur le tout ma bonne amie je ne demande que du temps pour m'accoutumer à cette idée ou pour n'être plus (partie) capable de l'empêcher ; car en vérité je ne veux ni contrarier tes volontés, si cela doit te rendre plus malheureuse, ni faire des acquisitions qui augmentent notre malaise et les embarras de ma famille.

Adieu ma bien bonne amie , Léo qui vient de se coucher, car cette lettre a été interrompue par notre petit m'a chargé pour toi et pour son frère de mille remerciements et de mille choses tendres ; rappelle-moi au souvenir de ma mère , bien des choses à ma tante et une bonne embrassade à James  ; tu ne doutes pas du plaisir que j'aurais à te retrouver, cependant songe qu'il faut et pour moi et surtout pour ta fille que tu sois un peu sûre de tes forces et que tu aies la ferme intention de travailler sans cesse à en acquérir. Je t'embrasse de tout mon cœur ; tu peux je crois lire à Besson l'article que j'ai fait sur M. de Montalivet .


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