Lettre d'Antoine à sa mère Antoinette, 31 juillet 1807
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Si le porteur de la présente , ma chère maman , avait besoin de vous être recommandé, je le ferais très volontiers ; quoique j'aie bien cruellement acheté la satisfaction de le compter au nombre de mes enfants, la manière dont il partage nos peines, son tendre attachement pour sa fille, celui qu'il nous témoigne, toutes ses qualités douces et essentielles, me le rendent bien cher ; qu'elle eût été heureuse, ma chère maman ! Quelle inappréciable jouissance cette femme aimante et sensible eût trouvée dans les premières caresses et le développement des grâces et de l'intelligence de son enfant ! Elle n'a fait hélas qu'apercevoir les nouveaux moyens de félicité qui se présentaient à elle, je ne peux m'accoutumer à cette affreuse idée et comme je crois déjà vous l'avoir dit, je suis écrasé mais non pas résigné.
James sera bien fâché de ne pouvoir être avec son beau-frère aussi souvent qu'il le désirerait ; ne le gardez pas trop longtemps je vous prie ; il a bien des affaires et je me suis fait une si douce habitude de le voir, qu'il m'en coûte bien d'en être séparé. [...]