Lettre d'Antoine à son épouse Magdeleine, 16 avril 1802

Expéditeur : Antoine Morand
Expedié depuis : Paris

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Transcription

A Madame Morand Jouffrey, rue Saint-Dominique, à Lyon
Paris, le vendredi saint à dix heures du soir pour partir demain 27 germinal

Pense qu'elle aura prévenu Vitet, Rambaud de sa nomination.

[...] enfin c'est une affaire finie il faut maintenant terminer l'autre ce qui ne me donnera pas beaucoup de peines et ensuite s'occuper de retourner où est pour moi le bonheur ; je t'invite bien à t'arranger pour aller de bonne heure à Machy; nous parlerons ensuite de tous ces arrangements et de l'époque à laquelle nous nous retrouverons et de l'endroit où nous …. Tout cela fera un sujet bien agréable de correspondance. [...]

Il estime le gain de cette affaire à un surplus de six mille livres de rente. Il ajoute :

mais minette fais-moi quelque bonne découverte pour ces 20 mil. Car j'attends avec impatience de savoir où les prendre.

Je n'ai pas pu jeûner aujourd'hui parce qu'il serait impossible de rester jusqu'à quatre heures et demie, mais j'ai fait maigre, c'est le seul jour de l'année où cela m'arrive ; M. Vitet prétend cependant qu'il faudrait vivre de poisson d'eau douce et de végétaux mais j'aime tous les animaux ! J'ai toujours quelques étourdissements et prends des bouillons de veau avec des dents de Lyon et des . Comment se porte Albine , ne comptes-tu pas la remettre au lait d'ânesse tout le monde ici s'accorde à le conseiller ; si ton fils ressent quelques mouvements d'humeur au printemps il faut revenir à ce qui lui avait été ordonné l'année dernière, tu as bien assez à faire et d'ailleurs je ne veux rien demander à cet égard mais quand penserons-nous donc à donner à Léo un mal qu'il est difficile d'éviter [vaccination] ; c'est seulement une question que je te fais et non une invitation. J'embrasse très fort la mère et les enfants ; j'ai bien des lettres à écrire, je ne vais pas au spectacle et ne sais vraiment comment tout mon temps se trouve employé de manière toujours à me coucher après onze heures et à me lever avant sept. Adieu adieu adieu on va sans doute faire une nouvelle distribution de travail au palais, tu devrais avoir voix au chapitre en mon absence puisque tu prendras quelque intérêt à mes jours de vacance ; j'imagine qu'on prendra le samedi et le dim. ou le dim. et le l. ce qui fera 8 jours par mois au lieu de 9 que donnaient les trois jours par décade, il faudrait cependant arranger cela de manière à ne pas avoir moins que par le passé ; sur le tout je m'en rapporte, mais quand tu le sauras je serai bien aise d'en être instruit adieu donc je vais me coucher au diable les autres lettres.


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