Lettre d'Antoine à sa mère Antoinette, Non datée, probablement janvier 1802
Expedié depuis : Lyon
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[...] J'en suis convenu, en lui
disant que l'avenir heureux que nous préparaient son génie et sa
bienveillance rendraient possible dans quelques années ce qui ne l'était pas dans ce
moment et que mon but était seulement de lui faire connaître les idées de mon père
pourvu qu'elles ne fussent pas perdues pour mon pays et pour les pauvres des hôpitaux ;
qu'il était honorable pour la mémoire de cet artiste infortuné que son ouvrage pût fixer
ses regards et consolant pour son fils qu'il daignât en agréer l'hommage. Voilà à peu
près ce que je lui ai dit en terminant, du reste j'ai répondu à quelques questions qui
annoncent combien il a de mémoire locale et de connaissances en tout genre ; je n'ai pas
perdu l'occasion de lui dire que je n'avais pas suivi la même carrière que mon père, et
de répondre aux questions qu'il m'a faites sur mon état, cela peut se retrouver dans
l'occasion. M. Cretet
a dîné hier
avec nous très simplement parce qu'il n'avait voulu me promettre que le matin en partant
pour les Brotteaux où nous avons été visiter le pont, et les
Adieu ma chère maman , embrassez bien fort ma tante pour moi, je ne vous charge de rien pour ma sœur voulant écrire un mot à son mari avant de me coucher et que c'est tout naturellement à lui à le faire à sa femme.