Lettre d'Antoine à sa mère Antoinette, Non datée, probablement janvier 1802

Expéditeur : Antoine Morand
Expedié depuis : Lyon

Facsimilés

Si le zoom ne fonctionne pas sur votre navigateur : cliquer sur l'image
Archives municipales de Lyon, fonds Morand, FRAC069123_14II_35_2_1802_01_31_1.jpg
Archives municipales de Lyon, fonds Morand, FRAC069123_14II_35_2_1802_01_31_2.jpg

Transcription

A madame Morand rue Brocherie, à Grenoble
Lettre non datée, an 10.

La lettre est « étiquetée », en haut à gauche, de la main d'Antoinette «  audience du 1er consul ». Elle peut être datée de janvier 1802, en raison de la date de la saint Antoine évoquée un peu plus bas.

Évoque une audience du 1er consul, an 10, mais à Lyon, au moment où il devient président de la république cisalpine. Lettre à sa mère ; pas très loin de la Saint Antoine, que sa mère lui a fêtée par courrier. Époque de sa nomination à l'administration des hôpitaux, comme RECTEUR. A présenté à Napoléon, en audience, le plan de son père ; on lui a répondu qu'on y songerait quand Lyon serait reconstruite.

[...] J'en suis convenu, en lui disant que l'avenir heureux que nous préparaient son génie et sa bienveillance rendraient possible dans quelques années ce qui ne l'était pas dans ce moment et que mon but était seulement de lui faire connaître les idées de mon père pourvu qu'elles ne fussent pas perdues pour mon pays et pour les pauvres des hôpitaux ; qu'il était honorable pour la mémoire de cet artiste infortuné que son ouvrage pût fixer ses regards et consolant pour son fils qu'il daignât en agréer l'hommage. Voilà à peu près ce que je lui ai dit en terminant, du reste j'ai répondu à quelques questions qui annoncent combien il a de mémoire locale et de connaissances en tout genre ; je n'ai pas perdu l'occasion de lui dire que je n'avais pas suivi la même carrière que mon père, et de répondre aux questions qu'il m'a faites sur mon état, cela peut se retrouver dans l'occasion. M. Cretet a dîné hier avec nous très simplement parce qu'il n'avait voulu me promettre que le matin en partant pour les Brotteaux où nous avons été visiter le pont, et les avec les maires de la ville et des administrateurs des hospices, j'étais du nombre de ces derniers.

Adieu ma chère maman , embrassez bien fort ma tante pour moi, je ne vous charge de rien pour ma sœur voulant écrire un mot à son mari avant de me coucher et que c'est tout naturellement à lui à le faire à sa femme.


Licence

Creative Commons License