Lettre d'Antoine à son épouse Magdeleine, 28 juin 1801

Expéditeur : Antoine Morand
Expedié depuis : Paris

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Transcription

Adresse ?
Paris le 9 messidor dimanche

[...] M. Le Roy me dit bien encore avant-hier qu'il remettrait son rapport cette décade à M. Le Grand et qu'ils en conféreraient ensemble, mais il n'avait pas encore commencé son travail et je crains bien que tout cela ne traîne encore en longueur ; M. Le Grand sera-t-il ensuite d'avis de faire décider la chose avantageusement par le ministre, ou de la porter au conseil d'État, voilà ce que j'ignore, dans le premier cas je pourrais espérer de la voir terminer, dans le second cela présenterait bien des difficultés et surtout des longueurs et je ne pourrais je le sens prendre sur moi de rester pour la suivre. L'ennui me gagne, mes chemises sont toutes déchirées, et l'état de mes finances ne me permet pas d'en acheter quelques-unes. [...]

Antoine a déjà dépensé 4 200 livres « que la Compagnie m'a fait saper ».

Il paraît ma bonne amie que tu t'es bien donné de la peine pour avoir M. Cretet et je vois avec plaisir que tu l'ayes (sic) à dîner, on dit que Madame est aimable je suis fâché qu'elle n'ait pas pu être de la partie. M. Petetin doit être de retour à Lyon, je te dirai qu'il n'a pas été fort honnête à lui de partir sans me voir, il ne faut pas avoir l'air de s'en apercevoir. J'ai été chez lui une première fois, une seconde pour le conduire chez M. Major, je dînais avec lui et M. Arnaud lorsque M. de Virieu leur a donné à dîner et il me semble que s'il ne m'a point fait de visite pendant son séjour il aurait pu au moins prendre mes commissions au moment de son départ. Nous n'avons pas besoin de lui pour nous tenir liés avec la famille Cretet et c'est ce dont je ne veux pas - négliger toutes les occasions sans cependant des avances trop marquées. Je suis persuadé que tout naturellement le vieux Cretet sera fort aise de se lier avec nous. [...]

A propos de l'affaire de la digue (et de la traille), dit que :

je n'ai de connaissance auprès du ministre de l'intérieur que par le beau-frère de Mad. Fulchiron et que je ne pouvais m'adresser à lui puisqu'alors il aurait nécessairement porté Mayeuvre à la place vacante, que j'ai au contraire apporté tous mes soins pour qu'il n'eut pas connaissance de cette affaire.

Ma mère ne reçoit pas trop de mes nouvelles et ne m'en donne pas des siennes pour cette raison, je suis furieusement blessé de ses refus et je trouve fort qu'elle veuille me parler sans cesse de sa tendresse en m'en refusant une preuve aussi légère.


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