Lettre d'Antoine à son épouse Magdeleine, 3 mai 1801
Expedié depuis : Paris
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Accablé... ma chère amie , de tous les reproches que je mérite…. tu vois que j'ai lu le Petit billet et que je l'ai un peu sur le cœur, cependant comme il ne faut pas se faire de querelle de loin parce qu'on n'a pas les moyens de se raccommoder bien vite, et que les explications sont longues par lettres ; comme d'ailleurs je suis dans l'intention de n'en plus avoir. Voilà ce qui est cependant de prendre la douce habitude de le faire souvent à sa femme, lorsqu'ensuite on cesse d'avoir les moyens de conserver son exactitude ordinaire, on vous en veut de ce changement bien involontaire et dont le délinquant est le premier et le plus puni.
Il n'y a rien au reste d'aussi exact qu'un préfet et c'est un compliment à faire à Madame Verninac quand tu la verras, ta lettre du 8 m'est parvenue hier 12 et le 11 j'ai lu chez le ministre des finances la réponse du préfet . Plus forte et mieux faite que je ne l'aurais sûrement dictée, elle remplit parfaitement mon objet et tu ne négligeras pas de le remercier de ma part de la manière dont il a répondu et surtout de la célérité qu'il a bien voulu y apporter. [...]