Lettre d'Antoine à son épouse Magdeleine, 3 mai 1801

Expéditeur : Antoine Morand
Expedié depuis : Paris

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Transcription

N°25/ A Madame. Madame Morand Jouffrey. Rue St. Dominique. A Lyon.
Paris, le 13 floréal, dimanche

Accablé... ma chère amie , de tous les reproches que je mérite…. tu vois que j'ai lu le Petit billet et que je l'ai un peu sur le cœur, cependant comme il ne faut pas se faire de querelle de loin parce qu'on n'a pas les moyens de se raccommoder bien vite, et que les explications sont longues par lettres ; comme d'ailleurs je suis dans l'intention de n'en plus avoir. Voilà ce qui est cependant de prendre la douce habitude de le faire souvent à sa femme, lorsqu'ensuite on cesse d'avoir les moyens de conserver son exactitude ordinaire, on vous en veut de ce changement bien involontaire et dont le délinquant est le premier et le plus puni.

Il n'y a rien au reste d'aussi exact qu'un préfet et c'est un compliment à faire à Madame Verninac quand tu la verras, ta lettre du 8 m'est parvenue hier 12 et le 11 j'ai lu chez le ministre des finances la réponse du préfet . Plus forte et mieux faite que je ne l'aurais sûrement dictée, elle remplit parfaitement mon objet et tu ne négligeras pas de le remercier de ma part de la manière dont il a répondu et surtout de la célérité qu'il a bien voulu y apporter. [...]

M. Hennet envoyé pour mission dans le Piémont, (elle lit les journaux, elle sait que cela créera de nouveaux départements), son affaire a été confiée à M. Le Grand, tout le monde lui assure qu'il sera mieux disposé à son endroit. Antoine revient sur le fait qu'il ne peut rien confier à la Compagnie, et que c'est à elle de leur raconter « tout ce que tu as fait d'après mes intentions pour l'avantage de la Compagnie ».


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