Lettre d'Antoine à son épouse Magdeleine, 8 octobre 1794

Expéditeur : Antoine Morand
Expedié depuis : Briançon

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Transcription

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Briançon, le 17 vendémiaire de l'an 3 de la république [8 octobre 1794]

Il neige pour la première fois. Son œil est d'une extrême faiblesse ; il n'a pas autant souffert que lors des autres attaques, pas autant maigri, et comme d'habitude il a une douleur au pied droit (Antoine souffre de la goutte).

Je suis bien aise de savoir que tu reprends ton embonpoint. La taille de demoiselle ne te convient plus et n'était qu'une preuvvomie de ce qu'avait souffert le moral et de l'influence qu'il avait eu sur le physique. Je serai bien aise de ne pas retrouver de ces traces là. [...]

Reçois seulement mes compliments et mes remerciements pour tous tes arrangements de ville et de campagne ; les choses raisonnables ne te coûtent rien ; ce petit meuble bleu quoique très bien vendu m'a un peu fâché, mais relativement à toi et tu as plus de raison que moi et l'a trouvé trop élégant pour le faire porter à la campagne. [….]

J'imagine que la fête du décadi se sera bien passée, mais je pense comme toi que cela n'est pas fort amusant, tâche de ne pas de ce côté-là et de ne pas accoutumer surtout à l'y réunir en grand nombre ; d'abord tu n'as pas les moyens de fournir à ces dépenses et ensuite nous ne pourrons réellement nous livrer à la joie et au plaisir que lorsque la République triomphante partout aura forcé tous nos ennemis à accepter les conditions de paix qu'elle leur imposera.

[...]


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