Lettre d'Antoine à son épouse Magdeleine, 19 août 1794

Expéditeur : Antoine Morand
Expedié depuis : Lieu d’expédition inconnu

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Transcription

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Le 2 fructidor l'an 2 de la République une et indivisible.

[...] G. va faire un voyage pour ses affaires particulières, il doit même je crois se marier à une fille bien élevée et riche de Grenoble. C'est un bon enfant mais il est bien jeune pour se marier et d'une conduite si leste qu'il y a bien à craindre qu'il ne se corrige pas aisément et ne prépare de grands chagrins à sa future.

Il lui fait passer sa montre. La malle est arrivée. Antoine demande son chapeau car le sien est « dans un état si affreux et si irréparable que j'ai honte de le porter, tout sans culotte que je suis ».

[...]

Tu imagines bien avec quel plaisir j'ai lu la proclamation des Rép. Cette malheureuse cité peut compter enfin sur leur protection et leur justice et les dominations perfides qui abusaient de leur pouvoir pour la perdre ne s'opposeront plus à l'exécution des lois.

Sur la tranche de la troisième feuille, il a glissé ces quelques lignes :

J'espère ma bien aimée que tu reprendras ton embonpoint quand tu auras un peu de tranquillité et que le plaisir achèvera ton rétablissement mais tu sens bien que celui qui n'en peut goûter sans toi veut être seul chargé d'opérer changement. Adieu ma bien aimée.


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