Lettre d'Antoine à sa mère Antoinette, Non datée ou 17 juillet 1798 ?
Expedié depuis : Lyon
Facsimilés
Si le zoom ne fonctionne pas sur votre navigateur : cliquer sur l'imageTranscription
[...] vous savez quelle somme j'avais à payer au 1er
juillet, et combien j'étais embarrassé ; heureusement pour
moi M. de l. s'est conduit avec beaucoup d'honnêteté et a fait tout ce qu'il pouvait
faire pour me faciliter M. Desgranges
tout-à-fait
au dernier moment m'a prêté 20 M. à dix pour cent vous jugez combien il me serait
difficile de payer longtemps de pareils intérêts ; l'argent soit dit entre nous est à
son frère revenu de suisse où il a fait de bonnes affaires et ajouté beaucoup à sa
réputation comme médecin. Je dois cependant de la reconnaissance à M. Desgranges
de m'avoir procuré cet argent puisque
sans lui j'aurais été très embarrassé. Le moment était bien pénible, la guerre et la
foire de Beaucaire avaient fait bien augmenter le prix de l'argent, j'imagine que votre
lettre à M. Desgranges
a aussi contribué à me
faire trouver cette somme et je vous remercie de lui avoir écrit, il faut maintenant que
je trouve 50 à 60 M. pour
Après mes enfants, Marie est tombée sérieusement malade et d'une maladie nommé noire qui est très dangereuse elle vit maintenant en convalescence à Machy avec Léo qui est d'une grande maigreur mais dont la gaîté rassure ; j'espère que le bon air contribuera au parfait rétablissement de toutes les deux. Ma femme infiniment contrariée par ces maladies et par des changements de cuisinière qui ont eu lieu en fort peu de temps n'a pas encore pu aller s'établir à Machy et faire ses lessives, elle compte y aller dans le courant de la semaine prochaine ; il fait ici une bien grande chaleur.
Il n'est pas question heureusement des eaux de Charbonnières et il paraît qu'elles ne sont pas assez avantageuses à la santé d'Albine pour décider à prendre cette année tout l'embarras qui résulte de ces voyages journaliers.