Lettre d'Antoine à son épouse Magdeleine, 5 juillet 1816

Expéditeur : Antoine Morand
Expedié depuis : Lieu d’expédition inconnu

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Transcription

A Madame Morand de Jouffrey, rue des deux maisons
5 juillet 1816

En 1816 Antoine fait son bilan de santé sur 10 pages :

[...] On a toujours prétendu qu'un sang épais et qui circule difficilement était la cause du malaise que j'éprouvais souvent.

Des ophtalmies fréquentes sur un œil ont été dès l'âge de 12 à 13 ans, un mal d'autant plus grand qu'on a attribué longtemps à l'humeur ces accidents et que les vésicatoires qu'on employait ordinairement ne faisaient qu'aggraver le mal et surtout le rallonger. C'est au sang qui se porte sur un œil affaibli qu'il fallait attribuer cette inflammation et elles ont été bien moins fréquentes et moins prolongées lorsqu'à l'âge de 26 ans j'ai pris les conseils du docteur, j'ai substitué l'application des sangsues aux cuisses à l'usage des vésicatoires.

A 27 ans j'ai été atteint d'un rhumatisme goûteux. La première crise fut longue et douloureuse je fus impitoyablement purgé par d'habiles gens qui avaient la manie des remèdes, ce qui ne contribua pas peu à prolonger ma douleur [...]. 

Cette humeur rhumatisante l'a affecté à 5 périodes de sa vie : 1787, 1791 à Paris, en 1794 et 1795 à Briançon, la dernière crise a été en mars 1811. Suit la description minutieuse de son mal depuis. Les conseils qu'on lui donne en 1817 de retour d'un séjour à Vichy n'ont rien d'imbécile : « viandes blanches bouillies et rôties avec des légumes frais, peu de légumes sans viande, point d'épicerie (sic) ni de ragoût, ni viandes fumées et salées, ni pâtisseries ni friture. On peut manger des fruits mûrs et de bonne qualité ».


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