Lettre d'Antoine à sa mère Antoinette, 19 décembre 1794
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C'est avec la plus grande peine, ma chère maman, que j'apprends qu'il faut renoncer à l'espoir de vous posséder ici, et j'avoue que je n'ai sollicité de congé que dans la ferme résolution de ne point porter mes pas dans des lieux que je dois fuir et par sentiment et par ….
J'aurai la plus grande peine à m'accoutumer à l'idée de les revoir, mon éloignement est fondé sur la sensibilité et la raison, vous devez juger qu'il est bien grand puisqu'il peut modérer l'empressement que j'ai de revoir ma mère et me faire regretter d'avoir obtenu la permission de me rapprocher de tout ce qui m'est cher.
Ma femme et mes petits enfants se portent bien et vous font mille tendres compliments.