Accueil > Ecrire au XVIIème siècle

Ecrire est une occupation à part entière à une époque où aucun autre moyen de communication ne permet de relier les personnes séparées. Antoine écrit plusieurs heures par jour. A ses relations, aux personnes dont il sollicite les services, à sa mère. Lorsqu’il se sépare de Magdeleine, soit lors de son exil à Briançon, soit lorsqu’il se rend pour de longs séjours à Paris régler les affaires du pont, elle est celle à qui il écrit avec le plus de régularité. Par retour de courrier, c'est-à-dire à peu près tous les trois jours, il rédige de longues missives de 3 à 4 pages, d’une écriture serrée et sans rature, généralement le soir et à la bougie.

Les lettres sont, comme aujourd’hui, déposées dans des boîtes aux lettres. Ces boîtes sont au nombre de six dans toute la ville de Lyon. Le courrier est relevé et distribué plusieurs fois par jour, y compris le dimanche. Les lettres ne sont pas timbrées, et leur acheminement est payé par celui qui la reçoit. Il en coûte 70 centimes pour une lettre simple de Paris à Lyon, 30 centimes pour aller de Lyon à Grenoble. Elles ne comportent pas de tampon non plus ; et elles ne sont pas insérées dans une enveloppe : c’est le papier de la lettre, replié sur lui-même et fermé par un cachet de cire, qui tient lieu d’enveloppe. Les lettres se perdent rarement ; par contre, elles peuvent être ouvertes par les services de police, ce qui n’est un secret pour personne.