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Que me voulez-vous,
Vous ne tenez dites-vous à l'aisance qu'à cause de ce qui vous
entoure ; et vous voulez la procurer à mes dépends ; soyez bon père, mais soyez bon
fils. Vous craignez d'affliger ceux qui ont pour vous une véritable tendresse. Ingrat,
qui peut le plus aimer que
Je suis vraiment très fâchée de ce que les réparations du pont
aient été au-delà de ce qu'elles devaient coûter. Vous avez à vous reprocher de les
avoir négligées au mépris de mes conseils, vous les avez retardées de plus d'une année ;
non seulement sa détérioration a augmenté, mais il a fallu faire à grands frais en
argent ce que l'on aurait fait en assignats, il vous en restait encore de la vente de la
préférence. C'est vous qui avez tout dirigé, sorti de chez moi les assemblées, crainte
que je n'y eus quelque influence utile à mes intérêts, cependant les miens ne pouvaient
être séparés des vôtres, cette mère si injuste toujours jalouse de vous voir prospérer,
ne voyait que ce qui vous était le plus utile. Vous m'avez fait il est vrai des avances.
Ne le deviez-vous pas ? comme propriétaire, comme donataire, et comme
Je vous le répète, je ne puis vivre à Grenoble où tout est cher à moins que les revenus convenus pour un loyer de 600 livres, tel qu'il me convient de l'avoir, à la nourriture de ma sœur, à la mienne, à celle de deux domestiques femelles, à notre entretien je n'ai pas encore eu la faculté de soulager les malheureux, ne dois-je pas avoir celle de donner à mes petits-enfants quelques preuves de bienveillance et d'affection, vous devriez avec moi remercier dieu de ce qu'il m'a laissé de quoi vivre suivant mon état et récompensé tous mes sacrifices.
Toute ma vie, celle de votre père, ont été des exemples de courage.
Je vous en ai donné pendant près de quatre ans où après avoir épuisé mes forces à
implorer toute seule les bourreaux qui ont eu l'atrocité de trancher le cours d'une si
belle vie, où réduite au désespoir (je n'avais pas de quoi vivre),
Appliquez-vous
Je n'écris pas par ce courrier à ma chère